Jesse Bryan Marchant est né à Montréal (Québec) et vit aujourd’hui à Brooklyn (New York), où il entama à 19 ans une brève carrière d’acteur, interrompue tandis que lui venaient ses premières chansons. Il avait jusque là pratiqué assidument la guitare classique mais pas encore commencé à écrire. C’est une révélation pour lui et bientôt pour un petit cercle d’auditeurs qui découvrent le beau Not Even In July. Publié en 2010 par le label Partisan – et réédité l’automne prochain par Fargo – le premier album de JBM se lovait dans les sonorités chaleureuses d’un folk à la fois classique et personnel. Enregistrées dans une église, les chansons de Jesse Marchant y prenaient par endroits un tour plus singulier, avec une rythmique un peu rude ou un harmonium. Dans un halo de réverbération naturelle, le chant était recueilli. Sans rien perdre de cette ferveur, le Canadien emmène aujourd’hui ses chansons vers d’autres frontières. Stray Ashes est un album dense, ambitieux et émouvant.
L’histoire épouse d’abord quelques clichés mais c’est pour mieux en divorcer plus tard. Sorti lessivé et un peu déprimé de la longue tournée consécutive à Not Even In July, Jesse Marchant choisit de se retirer dans un chalet isolé au milieu des Catskills, région montagneuse au Nord de l’Etat de New York, pour y travailler de nouvelles chansons. Le coup du folk pleureur conçu dans une cabane au fond des bois, on vous l’a déjà fait. Mais c’est différent, cette fois. Plutôt que de gratouiller sa guitare à la recherche de mélodies, le Canadien expérimente une méthode différente : de tâtonnements rythmiques en collages de boucles de guitare électrique, les structures des chansons apparaissent lentement, au fil de l’hiver. Jesse s’installe ensuite dans une autre maison, sur les bords d’un lac colonisé par des centaines d’oies. Malgré le vacarme des bestioles à l’extérieur et l’acrimonie de l’une d’entre elles en particulier, qui l’attaquait régulièrement, il vient à bout de l’enregistrement d’une dizaine de titres, auxquels ne manque alors que la parole. La suite inscrit JBM dans le club d’artistes modernes et ambitieux qui ont pour point commun le producteur John Congleton, comme St. Vincent, Shearwater, Two Gallants ou les Walkmen. C’est lui qui aide Jesse à peaufiner le son atmosphérique de Stray Ashes, si riche et mystérieux.
Piano, percussions discrètes, guitare aérienne et chœurs en apesanteur, Ferry est la parfaite introduction à un album aux frontières du folk, à la fois puissant et délicat. JBM y décline ses mélodies avec une liberté inouïe : motifs répétitifs martelés par une rythmique en pleins et déliés (Only Now) ; chaleur de ballades mélancoliques où les guitares prennent des colorations très différentes ; tension électrique retenue puis lâchée (Moonwatcher). En conclusion, Keeping Up marque les esprits par sa beauté charbonneuse et frissonnante, magnifiée par une batterie puissante et des chœurs. En dix morceaux et quarante et une minutes, le talent très singulier de JBM l’impose comme une révélation à suivre.
Jesse Marchant, who records under his initials JBM, started writing music in his youth. What began with the composing of classical pieces for guitar morphed 5 years ago into the writing of songs and experimenting with recording and arrangements, and soon led Marchant to writing lyrics and singing. His debut album, not even In July, released on Partisan Records in 2010, was a quiet surprise; exquisitely crafted, timelessly warm and deeply human. It was recorded by Henry Hirsch in his 19th Century church studio in Hudson, NY, produced by Marchant, and was praised for it’s sparse, yet rich and complete sound and for the maturity and candor in Marchant’s performance and storytelling. Spreading by word of mouth and soon gaining the passionate support of NPR, Paste, Filter and more led to opening gigs and tours with artists such as A.A. Bondy, St. Vincent, Sondre Lerche and Nathaniel Rateliff.
While his debut was written partly of the despair of his time living in Los Angeles, followed by a long period of seclusion in the Adirondacks, his follow-up was the result of an even more intense withdrawal, written and recorded in a studio that Marchant set up in a rented house in upstate NY, where he played most of the instruments himself and handled all of the recording duties. STRAY ASHES tested the limits of loneliness and self-discipline, and revealed itself to be a dark, dynamic and raw album. It flows with refined grace and intense force, with the elegance in restraint of Marchant’s haunting vocals and arrangements enveloping the listener in a sound that is at once eerie and comforting.
John Congleton mixed the Album, beautifully complementing Marchant’s production.
JBM has since toured the US with Other Lives, Damien Jurado, as well as the mercury prize-wining Alt-j, and has received substantial praise for his mesmerizing live performances, alone or with his band.
Marchant is most noted for his atmospheric sound and highly accomplished guitar playing skills and multi-instrumentalism.
He was born in Montreal, Canada and resides in New York City.
Website : https://www.jbm-music.com/news